Surinvestissement au travail

photo couleur d'une jeune femme assise derrière une vitre la tète dans la main semblant préoccupée

Avoir une activité professionnelle est essentiel, voire indispensable pour de nombreux individus. Pourtant, lorsque le travail devient intrusif et se transforme en addiction, c’est qu’il est temps de se poser des questions. Qu’est-ce que le surinvestissement au travail ? Quelles en sont les causes, les solutions et bien plus encore ? Découvrez tout cela dans la suite de cet article.

Qu’est-ce que le surinvestissement au travail ?

Le surinvestissement au travail désigne l’état dans lequel un individu se trouve lorsqu’il présente une forte dépendance envers son activité professionnelle et/ou son entreprise. Le travail n’est plus seulement un moyen de se réaliser ou de subvenir à ses besoins, mais devient une véritable addiction, à tel point qu’il est difficile de distinguer vie professionnelle et vie personnelle. Même dans le cadre privé, les pensées sont toujours impactées par le travail ; une situation qui, si elle dure, peut avoir un réel impact sur la santé physique et mentale. Les personnes qui rencontrent ce type de difficultés portent un nom : les workaholics.

Comment détecter le surinvestissement au travail ?

En France, ce sujet est encore tabou, mais n’en demeure pas moins réel. Il existe d’ailleurs différents indices pour ne pas dire des symptômes qui permettent de détecter le surinvestissement au travail. Vous êtes peut-être concerné(e) si vous vous reconnaissez dans plusieurs de ces affirmations :

  • Je pense au travail en permanence, même pendant mon temps libre voire la nuit.
  • Je ne dis jamais non aux demandes de ma hiérarchie ou de mes collègues.
  • Mon emploi du temps est surchargé et je ne prends plus de temps pour moi ou pour ma famille.
  • J’ai des troubles du sommeil, je me sens souvent stressé(e) et proche de l’épuisement.
  • J’ai des difficultés à prioriser et à organiser le quotidien

Les causes du surinvestissement au travail

Le surinvestissement au travail peut avoir plusieurs sources. Elles peuvent être propres à la personne : manque de confiance en soi, besoin de perfection, de reconnaissance, besoin d’être aimé(e) ou reconnu(e) ou besoin de compensation, par exemple. Mais elles peuvent aussi venir de l’extérieur, notamment d’un management trop exigeant. Pire, les deux à l fois. Voici quelques-uns des exemples qui représentent les causes les plus fréquentes d’un investissement disproportionné dans son travail.

Le besoin de reconnaissance au travail

Le besoin de reconnaissance est un motif fréquent de surinvestissement au travail. S’imposer une surcharge de travail permanente, en faire plus que ses collègues, etc. témoigne d’une volonté accrue d’être reconnu(e) notamment comme un bon élément au sein de l’équipe. En réalité, cela traduit surtout un manque de confiance en soi et d’auto-estime ou d’autres choses.

Obtenir des résultats coûte que coûte

Vouloir obtenir des résultats à n’importe quel prix, même si le contexte est défavorable, peut témoigner d’un surinvestissement au travail. Un délai trop court, un manque de budget, des sous-effectifs, etc. sont des conditions de travail qui ne permettent pas de pouvoir atteindre ses objectifs sereinement. Un workaholic ne tiendra pas compte de ces lacunes et travaillera inlassablement pour les compenser, au détriment même de sa propre santé sans atteindre les résultats espérés ce qui ne fera qu’augmenter son mal-être et sa tendance à travailler toujours plus…un cercle vicieux dangereux et hautement préjudiciable à l’individu et à sa santé.

La pression hiérarchique

La pression hiérarchique venant de la direction ou d’un manager peut être un moteur de surinvestissement au travail. Un salarié qui ne se sait pas dire non ou qui ne sait pas déléguer, aura tendance à travailler en dehors de ses heures de travail, il ne prendra pas de pause et sautera le déjeuner, par exemple. Le tout aura pour but de répondre à des objectifs qui n’étaient absolument pas réalistes dès le départ et certaines directions ou managers savent en abuser consciemment ou non.

La dépendance au travail

La dépendance au travail, ou le workaholisme, est reconnue comme une forme d’addiction. Elle intervient chez les salariés ou les entrepreneurs qui placent leur vie professionnelle avant leur vie privée et familiale. La performance au travail devient une sorte de nourriture cérébrale de laquelle l’individu se contente au détriment de tous les autres aspects de sa vie, de ses loisirs, de ses proches, etc.

La principale problématique de la dépendance au travail est qu’elle témoigne d’un comportement excessif qui peut s’accompagner de nombreux symptômes (stress, épuisement, fatigue…). Lorsqu’elle n’est pas consciente, le risque est de se diriger tout droit vers un burn-out professionnel.

Les solutions au surinvestissement

Le surinvestissement professionnel n’est pas une fatalité et il existe de multiples solutions pour revenir à un rapport au travail plus sain et équilibré. Pour ce faire, il faut apprendre notamment à lâcher prise, mais surtout avant tout à prendre conscience du déséquilibre en toute bienveillance, notamment en agissant de la façon suivante :

  • En reprenant confiance en soi et en sa valeur.
  • En apprenant à dire non et en délimitant mieux le périmètre de ses responsabilités au travail.
  • En améliorant son organisation, notamment par la priorisation des tâches et en déléguant.
  • En se reconnectant à l’essentiel et en s’accordant du temps pour soi.

Se faire accompagner pour trouver les causes et les solutions

L’accompagnement d’un coach en développement personnel est une excellente solution pour trouver les causes d’un surinvestissement au travail. Grâce à ses conseils bienveillants, il est en effet possible de réaliser un travail d’introspection. L’objectif est de trouver en soi les failles ayant contribué à développer une implication professionnelle excessive. Sur ce constat, il est ensuite possible de mettre en place des solutions et un plan d’action pour revenir à un fonctionnement plus vertueux.

Conclusion :

Prendre conscience que l’on est peut-être surinvesti(e) dans son travail est une première étape vers une situation plus équilibrée. Les effets du surinvestissement au travail ne sont pas sans conséquences sur la santé mentale et physique des personnes concernées. Pour y remédier, des solutions existent, notamment en choisissant d’être accompagné par un professionnel comme un coach en développement personnel.

Restez informé(e) des actualités de SPD !

photo couleur homme de dos devant son ordinateur avec casque qui dès l'aube qui se lève au loin par la fenetre est déjà connecté

2 commentaires sur “Surinvestissement au travail

    1. Merci Sylvie pour ce retour.
      Heureusement il existe des entreprises qui œuvrent en ce sens, maintenant il faudrait qu’elles soient plus nombreuses car comme le dit très bien Jacques ATTALI, nous ne vivons pas une réforme des retraites mais bien du travail et par conséquent nous devons tous revoir et adapter nos pratiques et postures.
      Au plaisir d’un échange
      Muriel

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *